Vers lezarts Verts

                                                                                                                         Photos d'Ethiopie

 

 

                       Ethiopie 2010

 

   Voilà bien l'exercice le plus compliqué, que je tente de remplir à chaque voyage, mais mon talent pour la plume est malheureusement fort limité.

L'Ethiopie est sans conteste le pays le plus pauvre que je fus amené à visiter, mais très certainement un des plus captivant et un des plus accueillant.

Encore une fois j'invite tous ceux qui le peuvent à découvrir cet incroyable pays. Comment parler d'un pays, quand tant de pays se trouvent sur le même territoire, autant de différences du Nord au Sud de l'Est à l'Ouest, chaque région vous invite à un nouveau voyage. Quand je dis"nouveau", il faut l'entendre comme vraiment différent, marqué par une identité singulière, très très forte parfois. Des peuples de l'omo aux populations du Tigré il y a des continents, d'ailleurs je vais vous narrer une anecdote qui se produisit plusieurs fois. Comme très souvent en voyage, les habitants du cru en viennent à vous demander si vous aimez leur pays et vous essayez plus ou moins bien d'expliquer ce qui vous plait et ce qui vous pose question, cela se termine généralement par un choix préférenciel. ici, ce fut sans conteste le sud, et à chaque fois mon interlocuteur ou trice, me répliquait : " vous avez aimé chez les noires" ce que nous faisions confirmer à chaque fois tant le réponse nous semblait incongrue, surtout quand la personne qui vous assène ça n'a pas pour particulatité d'avoir la peau blanche.

 

Il est une chose dont j'aimerais parler, la découverte de la vallée de l'Omo qui ne peut se pratiquer quasi exclisivement qu'en 4x4 et qui selon les agences peut avoir un coût élevé, nous permet de découvrir des peuples aux cultures et traditions si éloignées de nos préocupations et de nos mondes.

J'en retire que l'essentiel ou tout du moins une très grande partie des activités de ces peuples sont tournées sur leur relation au corps et à son apparence. J'entends par là, non comme dans nos sociétés, mais une dimension plus spirituelle du corps, du moi et de l'espace. Cette expression, que j'ai éssayé de retransmettre dans les photos, est quasiment leur plus grande richesse, il n'est qu'à passer une journée sur un marché pour en faire le constat sans appel. Car ces hommes et ces femmes, qui quelques fois marchent pendant de nombreuses heures afin de se rendre au marché, le font, me semble t'il, le plus souvent afin d'y côtoyer d'autres personnes et de s'y montrer. De tels efforts ne peuvent se réduire à l'acquisition de marchandises, tant celles-ci font cruellement défaut et ce, sur une très grande partie du territoire éthiopien.

Tout ceci pour dire que quand un individu vous demande de 1 birr à 2 birr ( monnaie locale, 1 birr égal 5 centimes d'euros), pour être pris en photo, ne passez pas votre temps à crier à l'arnaque ou plus grossièrement comme je l'ai entendu trop souvent " ils profitent de nous". N'oublions pas que nous avons, nous, la chance, pour ceux qui le peuvent, de voyager de par le monde et que nous côtoyons des populations qui trop souvent n'ont d'autres préocupations que de survivre. Et puis, comme c'est particulièrement le cas en Ethiopie, nous n'hésitons pas à verser 100 euros et plus par jour, pour la location du 4x4, que l'on prend à la capitale, excluant de fait, d'apporter un surplus de richesses à ces régions coupées de toute forme d'économie et qui nous saignent de quelques centimes.

En dehors de tout cela, il est relativement facile de se déplacer sur tout le territoire, moyennant de très longues heures en bus, camions et autres véhicules et ce, à des prix imbattables.

J'aimerais, pour finir, vous narrer une rencontre assez incroyable, qui peut-être est en partie le reflet d'une relation au voyage qui va grandissante.

L'histoire se passe à la Libela, haut lieu de l'Ethiopie où furent taillées dans la roche un groupe de onze églises. Je me trouvais occupé à la contemplation de l'une d'entre ellles quand soudain un individu se mis à tourner autour de celle-ci. Nous nous trouvions en surplomb, il ne quittait l'objectif de son appareil photo. Passant à ma portée, je l'invitais à s'assoir afin de profiter plus tranquillement et plus entièrement de ce lieu unique. sa réponse me laissa sans voix " Je n'ai pas le temps, je verrai à la maison si cela est beau"

Je n'ajouterai rien à cette réflexion, mais vous invite à méditer sur cette petite anecdote...

Vous pouvez accompagner le diaporama de sons prélevés lors de ce voyage. Cela ralenti un peu le chargement des images.

En cliquant sur le lien ci-dessous "LÀ, ICI" vous lancez l'image sur cette page, juste en dessous, pour lancer le diaporama il suffit de cliquer sur le bouton central de lecture situé sous l'image.

 

    Vallée de l'Omo : ICI      Le Tigré :     La Libela  : ICI  

 

Promenade éthiopienne : ICI

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez participer à l'action soutien aux Peuples de la vallée de l'Omo :

 

Deux livres ont particulièrement retenus mon attention et vous invite à les découvrir :

"La porte des larmes" Raymond Depardon et Jean claude Guillebaud

"Dans le ventre d'une hyène" de Nega Mezlekia

Le guide "Bradt" sur l'Ethiopie est également à recommander.

 

Des premiers messages bien agréables :

Je suis boulversé par la plupart de tes photos parce que tu photographies d'abord de l'humain... Edouard F

Images superbes d'un autre monde, éloge et richesse de la différence.... JC C

Les photos sont stupéfiantes, j'ai presque l'impression d'être allée en Ethiopie... Stef R